Présentation des 4 premières étapes
Partant de Arles je vais donc rejoindre Montpellier en longeant la partie la plus septentrionale de la Camargue sur la rive gauche du petit Rhône pour atteindre Saint-Gilles-du-Gard, puis j’irai le second jour à Vauvert, le 3ème à Saint-Christol – qui se situe près de Restinclières sur la carte – et enfin Montpellier distante d’environ 90 kms. J’ai simplifié ces premières étapes entre 20 et 25 km avec en plus un relief relativement plat sans trop de dénivelé.
Vous avez ci-dessous le trajet du GR653 ainsi que la topographie de ces 4 étapes. Vous pouvez noter que l’altitude max est de l’ordre de 80 m, ce qui est facile pour une reprise, car la pente est relativement douce à la montée comme à la descente.
La plupart des villes de ces 4 premières étapes ainsi que toutes les suivantes présentent un patrimoine naturel remarquable : des sites Natura 2000 1 comme le « Petit Rhône » et la « Petite Camargue », des espaces protégés comme les « Costières de Nîmes » et des zones naturelles d’intérêt écologique pour la faune et pour la flore. De nombreuses communes de toute la région Occitanie ont investi pour l’environnement et se sont résolument tournées vers une écologie durable.
Pas mal de communes que j’ai traversées sont de moyenne importance comme Saint-Gilles et Vauvert ou beaucoup plus petites. Ce sont des communes quand même essentiellement rurales qui sont – pour certaines – situées au cœur du vignoble de l’AOC Costières de Nîmes et résolument tournées vers la viticulture que ce soit dans le Gard ou dans cette partie orientale de l’Hérault. On trouve également une grande quantité de vergers, et les cerises n’étaient pas mauvaises …
1 : Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d’intérêt écologique
Etape 1 : Arles – Saint-Gilles
Me voilà enfin parti !
Comme je vous l’ai écrit, mon hôtesse Myriam m’a recommandé en sortant de Arles de prendre la variante qui longe le petit Rhône par la digue jusqu’à à Saint-Gilles-du-Gard. C’est un peu plus long que par le chemin mais quel calme ! je vous recommande vivement de suivre cette voie peut-être un peu monotone, mais très agréable et paisible.
La Camargue
La Camargue – classé parc naturel régional – est une étendue qui est principalement dans les Bouches-du-Rhône, entre Rhône et petit Rhône. Au-delà, à l’Ouest du petit Rhône, on parle plutôt de petite Camargue. J’avoue que je n’ai pas vu grand-chose de ce parc naturel régional – qui est en plus une Réserve naturelle nationale -, si ce n’est quelques rizières avec leurs champs inondés. Comme vous le savez tous, la Camargue regorge de spécificités comme des marais salants, des roselières, … et bien sûr des manades avec les gardians, ces cowboys camarguais, sans parler des nombreuses espèces endémiques tant sur la faune que sur la flore.
Quelques informations générales sur Saint-Gilles
A noter au passage que, au XIVe siècle, les vins de Saint-Gilles et de la Costière – issus d’un cépage exceptionnel, le mourvèdre appelé alors « plant de Saint-Gilles » – sont parmi les plus prisés de la Cour pontificale d’Avignon. Jean XXII fait venir son « vin nouveau » de Saint-Gilles et de Beaucaire. Quand, en 1367, Urbain V quitte Avignon pour Rome il se fait envoyer par le port d’Arles une cargaison de vin de la Costière et de Beaune. De retour en Avignon, Grégoire XI fit lui aussi approvisionner ses celliers par les vins de Saint-Gilles et de la Costière.
Quelques mots sur l’histoire de Saint-Gilles ….
Selon les traditions, c’est vers le milieu du VIIe siècle, à Athènes, que naquit Saint Gilles l’Ermite, de son nom latin Ægidius, Egide (d’où le nom donné à cette voie via Aegidiana, route de Saint-Gilles). Loué et admiré pour les nombreux miracles qu’il accomplit, il fuit sa renommée et quitta son pays natal pour débarquer en Provence. Après avoir été accueilli à Arles, il se retira en ermite dans l’embouchure du Rhône en Languedoc. Plus tard, fut construite l’abbaye de Saint-Gilles-du-Gard, étape cruciale de pèlerinage, autant sur le chemin de Rome que sur celui de Saint-Jacques-de-Compostelle. Gilles en devint le premier abbé. Sanctifié par les bénédictins de Saint-Gilles dès le VIIIe siècle carolingien, il a connu un culte médiéval extrêmement populaire. Saint patron des infirmes, des mendiants et forgerons, il était vénéré comme un des quatorze saints auxiliaires. La ville, qui doit son nom au célèbre abbé Gilles l’Ermite dont elle garde le tombeau dans la crypte de l’Abbatiale, fut un des quatre plus importants lieux de pèlerinage de la chrétienté au XIIe siècle. Elle fut un des grands monastères bénédictins avant de passer aux Hospitaliers puis aux Templiers.
… et sur le patrimoine qu’il a laissé
L’abbatiale de Saint-Gilles est à voir absolument. Il faut descendre dans la crypte où on trouve une statue de Saint-Gilles et surtout son tombeau qui semble gardé par un pèlerin de Saint-Gilles – 1248. En descendant on passe devant la statue en bois peint de Louis IX à droite et devant celle de Jean-Marie Vianney, curé d’Ars.
A l’extérieur de l’abbatiale, on trouve des vestiges de l’ancien chœur ainsi que l’escalier à vis qui permettait de monter au sommet puis par un couloir remonter la nef, traverser pour atteindre la tour du clocher.
Le portail est somptueux ! il me fait penser à celui de Saint-Trophime à Arles, mais en plus grandiose ! Il y a de nombreux saints sculptés qui racontent comme toujours une histoire ainsi que tout un bestiaire. Et parmi cette faune, il faut trouver le lapin !
Sans oublier de dire quelques mots sur le tourisme ….
Le canal de Sète au Rhône traverse Saint Gilles. A la lisière de la Camargue, Saint-Gilles était autrefois un port utilisé par les marchands, les pèlerins et les croisés. Aujourd’hui, de son port on peut embarquer pour une balade en Camargue.
Les traditions ont la vie dure et la tauromachie est encore très présente dans cette région de Nîmes et de nombreuses bourgades ont encore des arènes. L’été, il y a encore des lâchers de taureaux à Saint Gilles, ce qui constitue indéniablement une belle attraction touristique !
… et sur mes rencontres
Arrivé vers 15h, j’ai donc été accueilli – dans ce gîte pèlerins, proche de l’abbatiale – par Bernadette, une hospitalière, venue d’Avignon, qui est là pour 1 semaine et terminait sa vacation vendredi, le lendemain de mon départ . L’accueil a été chaleureux. Les hospitaliers font partie de l’association de Compostelle.
J’ai rencontré 2 pèlerins, Jean-François qui venait du Doubs et Hervé, lui de Cadenet, sur les bords de la Durance dans le Vaucluse. Hervé est un grand marcheur qui a fait le chemin du Puy-en-Velay jusqu’à Compostelle par le Camino Frances et marche très souvent dans ses montagnes du Luberon. Jean-François avait fait la voie du Puy-en-Velay en partant de Cluny et d’autres voies ! Et devinez de quoi parle-t-on quand on est pèlerin ? des chemins que l’on a fait avec moult anecdotes et de ceux que l’on voudrait faire. J’avais à faire à des pèlerins expérimentés. je n’ai pas revu Jean-François qui est parti très tôt le lendemain matin car il allait à Gallardes-le-Montueux, une étape de 30 km !
Etape 2 : Saint-Gilles – Vauvert
Ma 2ème étape, de 17 km, me conduit de Saint-Gilles à Vauvert, toujours dans le Gard, qui compte un peu plus de 11 000 habitants, les Vauverdois(es). Elle est limitrophe de Saint-Gilles et des Saintes-Maries-de-la-Mer, sa célèbre voisine au sud. Je l’ai choisie courte et facile pour une bonne mise en condition mais aussi pour visiter quelques curiosités locales au départ de Saint Gilles, comme son marché du jeudi matin. Le marché, installé sur le Champ de foire, est typique des marchés de Provence, bien que n’y étant plus, mais il est – aux dires des habitants – nettement plus animé le dimanche et ne parlons pas de la haute saison.
Vauvert (de Vallée Verte) n’a pas la richesse architecturale de sa voisine que j’ai quittée ce matin. Son patrimoine architectural comprend des immeubles protégés au titre des monuments historiques, dont la chapelle de Montcalm. Notre Dame de Vauvert (cf ci-dessous) – église en pur roman avec fenêtres en arc plein cintre – accueille les pèlerins qui se trouvent sur la voie d’Arles.
A Vauvert, comme dans les environs de Nîmes, les traditions taurines camarguaises y sont encore très vivantes. Dès le printemps, les arènes résonnent du bruit des courses camarguaises et les rues des abrivados et bandidos, au cours desquelles taureaux et chevaux traversent la ville. Pour preuve, Vauvert a même encore son arène !
Et pour finir, mes rencontres
Aldith, d’origine martiniquaise, m’a accueilli. Elle s’occupe du maraichage dans le gîte et de bien d’autres tâches. Il compte 4 logements qui sont d’anciennes écuries aménagées en chambre. C’est assez original et pas trop mal. Comme j’étais seul pour diner, Aldith a gentiment proposé de diner avec moi. Elle a cueilli une salade et l’a préparée. Je pense qu’elle était contente de me faire goûter un produit de son travail et j’ai trouvé ça très sympa de sa part. En plus, comme vous vous en doutez, le repas du pèlerin est plutôt le midi sandwich et le soir des sucres lents comme des pâtes ou du riz. Donc la salade était la bienvenue. Elle projette de faire le chemin jusqu’à Santiago en septembre prochain en partant de Vauvert et son vœu le plus cher est bien sûr de rentrer en Martinique qu’elle a quittée il y a une trentaine d’années. C’était une belle rencontre, je parle au passé car je pense que nous ne nous reverrons jamais !
J’ai croisé dans le gîte un autre pèlerin, Sylvain, que j’avais entraperçu en début d’après-midi sur le chemin de Saint-Gilles et qui le lendemain allait à Saturargues, un peu avant Saint Christol qui sera ma prochaine étape. C’est un breton de Saint-Brieuc, qui va je crois jusqu’à Lodève ou Castres et nous avons assez peu échangé. Peu après le départ de saint-Gilles, j’ai rejoint Hervé sur le chemin que nous avons terminé ensemble jusqu’à Vauvert.
Les murs du gite sont tout blanc. Ils ont donc favorisé la créativité des pèlerins. Des extraits de la bible ou d’autres livres religieux sont inscrits ainsi que des messages de paix et d’amour. Ils viennent du monde entier : j’ai relevé, outre les classiques messages des français ou des européens, certains qui viennent de Corée du sud, du japon aussi, du Pakistan et peut-être d’Australie et de bien d’autres pays que je n’ai pas eu le temps de lire. On sent cette ferveur au travers ces quelques phrases et leur croyance …. S’ils avaient su qu’en venant à Vauvert, ils iraient peut-être au diable !
Etape 3 : Vauvert – Saint-Christol
Ma 3ème étape, d’environ 27 km, me conduit de Vauvert à Saint-Christol, ancienne commune située dans l’Hérault. Depuis le 1er janvier 2019, Saint-Christol et Vérargues forment une nouvelle commune baptisée Entre-Vignes.
L’activité agricole tient une place importante dans l’économie de la commune, notamment avec la production viticole. Pour me rendre à St Christol, je suis passé par Gallargues-le-Montueux, commune qui a quelques belles choses à montrer (cf ci-dessous). En quittant cette petite ville, on peut faire un petit détour sur le site archéologique à l’oppidum d’Ambrussum. Je n’y suis pas allé car mon chemin ne passe pas par là et en plus c’est très mal indiqué. Dommage !
Après cette petite commune, on traverse le Vidourle qui est la frontière naturelle ente le Gard et l’Hérault. J’ai commencé à prendre un peu d’altitude et il faut dire que je ne regrette pas, tellement le spectacle était somptueux de voir cette vallée du Vidourle tout en bas !
Saint-Christol est une ancienne commanderie de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem établie au XIIe siècle dont l’existence est attestée jusqu’à la révolution française. Elle faisait partie du grand prieuré de Saint-Gilles et de la langue de Provence. La Langue de Provence était l’une des sept premières langues (ou provinces) des Hospitaliers de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem.
Une personne de la mairie chargée de l’accueil des pèlerins m’a ouvert le gite dans lequel j’étais seul ce soir-là. Il n’est pas très fonctionnel et pas prévu pour une telle utilisation (pas de point d’eau dans la cuisine, donc obligé d’aller dans la salle de bain). Difficile d’avoir une quelconque exigence pour 10€ / nuit !
Etape 4 : Saint-Christol – Montpellier
Assez grosse étape aujourd’hui, donc départ à 7h30! Ma 4ème étape, d’environ 27 km, me conduit de Saint-Christol à Montpellier, qu’il est inutile de présenter. La ville de Montpellier compte environ 300 000 habitants et son agglomération, la plus peuplée d’Occitanie, après bien entendu celle de Toulouse, un peu plus de 450 000 habitants. Comme vous le savez, elle était la préfecture de la région Languedoc Roussillon et, dans le cadre de la réforme territoriale, a fusionné avec la région Midi Pyrénées pour, en 2016, devenir l’Occitanie dont le chef-lieu de région revient à Toulouse.
Je vais donc vous parler rapidement de cette ville qui est vraiment à découvrir. J’y étais passé il y a 3 ans environ mais ne me suis pas lassé de m’y balader de nouveau, après être arrivé vers 14h et avoir dû attendre l’arrivée de l’hospitaler à 16h30 ! Attention aux horaires dans les gîtes communaux ou équivalents, car bien souvent l’accueil est plutôt vers 15h. Renseignez-vous avant de partir !
La vieille ville
Un circuit pédestre jalonné de clous de bronze au sol retrace en partie l’itinéraire emprunté par les pèlerins au Moyen-Age. Quittant la via Domitia, les jacquets entraient dans la ville par la porte du Pilat Saint-Gély et empruntaient la rue de la Vieille-Aiguillerie, aujourd’hui bordée d’hôtels du XVIIème siècle, où l’on peut voir un oratoire de Saint-Jacques. Dans la rue centrale on trouve des clous qui jalonnent le chemin. La Via Domitia est un itinéraire secondaire du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle. Elle suit une partie du tracé de la voie Domitienne, ancienne voie romaine construite pour relier l’Italie à l’Espagne.
La place de la comédie
Place très connue de tout le monde, elle se situe non loin de la gare Saint-Roch. Elle doit son nom à l’Opéra Comédie et est le cœur de la ville.
La cathédrale Saint-Pierre
Elle est magnifique et vaut vraiment le détour. Depuis la place de la Carnouge, on descend les escaliers et on débouche sur cette magnifique cathédrale Saint -Pierre. C’est le monument de style gothique le plus important de la ville de Montpellier. L’édifice est muni de défenses importantes et est un exemple emblématique de « cathédrale-forteresse ». Les travaux ont débuté au XIVe siècle et se sont achevés plusieurs siècles plus tard. Elle jouxte la faculté de médecine et fait pratiquement partie du même ensemble architectural.
La faculté de médecine
La faculté de médecine de Montpellier, créée en 1220, est la plus ancienne université du Monde en ce qui concerne la médecine, au même titre que les universités de Paris, Oxford et Bologne le sont pour la théologie, les arts libéraux (Paris) et le droit (Oxford et Bologne). Comme nous l’avons tous appris, un de ses plus illustres disciples fut François Rabelais au 16ème siècle, qui obtint même un enseignement de professeur quelques années plus tard. Il y croisa un certain Michel de Nostredame, plus connu sous le nom de Nostradamus.
L’aqueduc Saint-Clément et l’arc de triomphe
Depuis le XIIIe siècle, plusieurs projets sont élaborés afin d’acheminer de l’eau issue de sources extérieures à Montpellier vers la ville. En 1751, la décision est prise, par le conseil de ville de Montpellier, de construire un aqueduc entre Saint-Clément-de-Rivière et la Promenade du Peyrou à Montpellier. Il est bâti entre 1753 et 1765 afin d’alimenter la ville de Montpellier en eau. C’est Henri Pitot, ingénieur en hydraulique français, qui est chargé de sa réalisation. ll s’est inspiré de l’architecture du pont du Gard. L’aqueduc est inscrit au titre des monuments historiques. Le quartier résidentiel des Arceaux est surplombé par les arches de l’aqueduc Saint-Clément et le château d’eau, construits au XVIIIe siècle. Ces monuments jouxtent la promenade du Peyrou, une esplanade située au sommet d’une colline et célèbre pour son arc de triomphe de style néoclassique et sa statue équestre, tous deux à la gloire de Louis le Grand, ainsi que sa vue sur la ville.
Eglise Saint-Roch
Au cœur de l’Ecusson, dans un quartier fait de terrasses de cafés et de restaurants, se trouve la majestueuse église Saint-Roch. L’église Saint-Roch est une église située au cœur de Montpellier construite au XIXe siècle, de style néo-gothique sur l’emplacement de l’église Saint-Paul, détruite en 1622 lors du siège de la ville et dont il reste quelques vestiges à l’arrière de l’église actuelle. Ce nom, c’est celui du protecteur de Montpellier, ville dont il est originaire qui vécut au XIVe siècle. Saint Roch était vénéré par les Montpelliérains depuis la fin du Moyen-Age. Roch, saint guérisseur des pestiférés au XIVe siècle et saint patron des pèlerins, est connu dans le monde entier. Il a lui-même attrapé la peste et de nombreuses représentations le montrent avec un chien, chien qui lui apportait du pain alors qu’il était réfugié dans un bois parce que pestiféré. Chaque année le 16 août, une procession se déroule dans la ville.
Et mes rencontres …
J’ai donc logé dans la maison des pèlerins à Saint Roch. Les pèlerins qui le souhaitent sont ainsi accueillis dans les locaux du sanctuaire.
Serge, l’hospitalier qui m’a accueilli est originaire de Strasbourg et vient ici pour la 6 ème fois. Il termine sa vacation de 3 semaines le 4 juin et part en pèlerinage vers Compostelle si j’ai bonne mémoire ou sur un chemin qui y mène. 2 autres pèlerins étaient avec moi, Andreas et Klaus, tous 2 allemands qui venaient des environs de Mannheim et avaient commencé le chemin jeudi depuis Arles (le mercredi soir ils étaient chez Myriam, mon hôtesse à Arles) . Nous étions donc 3 pèlerins et avons tous diné ensemble. J’ai bien discuté avec eux car ils parlaient un français tout à fait acceptable et compréhensif. Andreas s’arrêtait à Toulouse et Klaus allait continuer (il a déjà fait le Camino Frances jusqu’à Compostelle). Moment agréable d’échanges et de convivialité.
J’ai également beaucoup discuté avec Serge qui connait vraiment très bien la ville et m’a appris beaucoup de choses sur Saint Roch par exemple, sur son histoire, sur les représentations qui en sont faites toujours accompagné de son chien, ….
Il m’a parlé des pèlerins qui passaient ici : l’un récemment allait à Compostelle et avait fait vœu de silence ! difficile dans ces cas-là de communiquer ! à quelques reprises il a eu des adultes, je pense éducateurs, qui s’engageaient sur le chemin avec un adolescent mineur qui était dans une Maison d’enfants à caractère social (MECS) plus communément appelée maison de redressement pour mineur ou maison de correction ! et encore plein d’anecdotes toutes plus émouvantes les unes que les autres …
Ce gite est Donativo, c’est-à-dire que vous donnez ce que vous voulez en fonction déjà de vos moyens financiers mais également de votre ressenti concernant l’accueil, la propreté des lieux, l’ambiance générale, ….
Voilà, je vous ai tout dit, ou presque, sur cette très belle ville qu’est Montpellier et il y aurait encore plein de choses à raconter, mais il faut que je m’en aille pour poursuivre mon chemin. J’arrive au terme de cette 1ère partie après ces 4 étapes. J’avoue que la reprise a été un peu délicate car il a fallu que mes chaussures de réadaptent à mes pieds ou peut-être l’inverse. Maintenant tout est redevenu nominal. Quand on trouve chaussure à son pied, il n’y a plus de problème !…
En prime, je vous donne ma crédential tamponnée des premières étapes de mon périple.
Bravo mon gars. Tu nous relates parfaitement ton circuit mais j’imagine que beaucoup de choses doivent défiler dans ta petite tête au cours de ta marche solitaire . J’attends la suite avec impatience. Bonne continuation.
Très beau résumé de tes premières étapes (et très belle écriture).
A bientôt pour la suite
Quelles belles explications sur tous ces lieux….Bonne continuation !
Super ! encore une fois merci de nous faire vivre ton parcours.
Bon courage et bonne route.